vendredi 16 janvier 2015

La cascade

avec les documents joints de  Pascale 
Bleu de Prusse et Hokusai

On désigne par Bleu de Prusse, aussi connu sous le nom de Bleu de Berlin (sa ville de découverte), un groupe de produits chimiques, principalement utilisés comme pigment bleu foncé en peinture.
Ce bleu fut découvert accidentellement par un fabriquant de couleurs dans un laboratoire d’alchimie à Berlin entre 1704 et 1707. Dès 1709, le nouveau pigment est envoyé aux peintres de Paris, Bâle et Italie, les peintres européens l’adoptèrent rapidement et notamment Watteau.
En raison des gains considérables qui pouvaient être tirés de ce produit, ses premiers producteurs firent tout pour garder secret sa procédure de fabrication durant une vingtaine d'années.
C'est un pigment semi-transparent, très colorant donc à utiliser avec parcimonie. Il est aujourd'hui délaissé au profit du bleu phtalo.
Le bleu de Prusse fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé, il prévient ou traite les contaminations ou intoxications à certains produits radioactifs.

Le bleu de Prusse d’Hokusai.
Les années 1830 constituent une « révolution bleue » dans les estampes de Hokusai, par le recours massif à la nouvelle couleur à la mode, le « bleu de Prusse ». C’est ce bleu qui fut utilisé pour La Grande Vague, couleur bien différente du bleu délicat et fugace, issu de pigments naturels l’indigo, qu’utilisaient auparavant les graveurs japonais.

Le bleu de Prusse « la révolution bleue » des années 1830
Les Trente-six vues du mont Fuji ont connu un grand succès grâce à la qualité plastique des estampes, à leur originalité ; deux aspects de cette série ont surtout fait sa renommée : l’utilisation du Bleu de Prusse ainsi que l’influence des modes de représentation occidentaux. Il transforma l’aspect des estampes. 
Les artistes appréciaient l’utilisation de cette couleur d’origine synthétique qui ne risquait pas de perdre de son intensité avec le temps ; ils l’utilisèrent d’autant plus qu’ils étaient condamnés par la censure à n’utiliser qu’un nombre restreint de couleurs et avaient réalisé les ressources infinies qu’ils pouvaient tirer de ce seul bleu. « le bleu, peut-être, de l’espace et de l’éternité (avec l’avantage matériel que ce bleu de Prusse gardait effectivement longtemps son intensité, alors que d’autres bleus pâlissaient vite). » (Kenneth White).

 

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